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Grippe aviaire Deuxième cas dans l'Ain, autres tests en cours

Un deuxième cas du virus H5N1 de la grippe aviaire a été découvert mercredi en France, à nouveau sur un canard sauvage dans l'Ain, ce qui confirme la présence d'un foyer du virus dans cette région alors que d'autres tests sont en cours sur quelques dizaines d'oiseaux morts trouvés dans d'autres régions françaises.

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Après le premier cas samedi sur un canard trouvé mort à Joyeux (Ain) dans les marais de la Dombes, zone fréquentée par les oiseaux migrateurs, le virus a été décelé sur un canard mort sur la commune de Bouvent (proche d'Oyonnax), a indiqué mercredi le ministère de l'Agriculture. Bouvent est également dans l'Ain mais à 80 km de Joyeux, à l'est de Bourg-en-Bresse. "Le laboratoire de référence de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments de Ploufragan (Côtes d'Armor) vient de confirmer la présence du virus H5N1, homologue à 99% avec le virus identifié sur le canard sauvage de Joyeux le samedi 18 février, sur un second canard", précise le communiqué du ministère transmis à l'AFP après minuit.

Le gouvernement français s'attendait depuis le début de la semaine à découvrir d'autres cas du H5N1 dans cette région voire dans d'autres. Dans la plupart des pays d'Europe touchés, le virus a été découvert sur un certain nombre d'oiseaux sauvages de plusieurs espèces. "Il y a de très fortes probabilités pour qu'on découvre en France très prochainement, comme en Allemagne, de nombreux autres oiseaux sauvages infectés par le virus H5N1", prévenait le ministère français dès lundi.

L'Allemagne compte une centaine de cas, tous sur des oiseaux migrateurs trouvé dans une seule région, mais craint un propagation dans d'autres parties du pays. En France une quarantaine de cadavres d'oiseaux sauvages suspects, ramassés dans plusieurs régions, sont actuellement examinés dans les six laboratoires régionaux spécialisés du ministère, mais jusqu'ici aucun test ne s'était révélé positif. De nouvelles mesures de précaution seront mises en place jeudi autour de Bouvent, avec comme pour Joyeux une zone de protection d'un rayon de 3 km et une zone de surveillance d'un rayon de 10 km, où seront notamment interdites toutes entrées et sorties de volailles vivantes.

La zone de production des poulets de Bresse ne se trouve en effet pas loin, et toutes ces mesures visent à éviter que ce virus hautement pathogène, transmissible à l'homme dans certaines conditions, n'infecte des volailles d'élevage. Jusqu'ici en Europe, contrairement à l'Asie, il n'a atteint que des oiseaux sauvages. Comme d'autres pays d'Europe, la France a décidé depuis mercredi dernier d'enfermer les volailles d'élevage sur tout le territoire quand cela est possible, et décidé de vacciner quelque 900.000 oies et canards dans trois départements (Vendée, Landes, Loire-Atlantique) où le confinement était impossible.

Ces vaccinations devraient démarrer en fin de semaine, après le feu vert accordé par Bruxelles mercredi à cette mesure qui divise les experts. Ce deuxième cas de grippe risque en tout cas d'alimenter les craintes des consommateurs, qui bien que la consommation de viande ne présente aucun danger se détournent des volailles, entières ou découpées: la consommation de poulet en grandes surfaces a chuté de 25 à 30% par rapport à la même période de l'an dernier, surtout depuis samedi. Eleveurs et industriels touchés par cette baisse des ventes espèrent de nouvelles aides de l'Etat, d'autant que Bruxelles a refusé d'accorder des aides européennes.

Contrairement à leurs attentes, le gouvernement ne s'était pas encore prononcé mercredi soir sur de nouvelles aides. Les professionnels espéraient les obtenir lors de leur rencontre avec le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, qui devait les recevoir jeudi à 09h30. Le président Jacques Chirac recevra lui jeudi à 16h00 Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, principal syndicat agricole français.

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